l’Insatiable et la Frigide


L’Insatiable, ayant baisé
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand l’orgasme fut venu.
Pas un seul petit morceau
D’abricot ou de petit poireau.
Elle alla crier famine
Chez la Frigide sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque gland pour subsister
Jusqu’à la partouse nouvelle.
Je vous paierai, lui dit-elle,
A l’avant-goût, foi de morue,
Eveillée et bien venue.
La Frigide n’est pas fourreuse ;
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette forniqueuse.
Nuit et jour à tout venant
Je baisais, ne vous déplaise.
Vous baisiez? J’en suis fort aise :
Et bien ! Dormez maintenant.

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